2015 Vers Santo Domingo

Notre parcours...

C'est décidé de la date du départ, de ce qu'on emmène avec nous, de ce qu'on laisse à Miallet, du but à atteindre pour cette fois (si on peut...). On ne dispose pas de la météo, des petits bobos (ou des gros...), des aléas du parcours, des hébergements, des rencontres...
Mais, c'est parti, on y va. On pense à tous ceux qui n'ont pas cette chance, à ceux qui travaillent, à nos enfants et petits-enfants qui "croivent" que tout ça c'est un peu fou.
Il y en a tellement qui l'on fait !



Notre parcours de 31 jours...

17 août 2015

Lever de lumières



Un lever de soleil sur une journée de re-départ, quoi de plus réjouissant !
Aujourd'hui, 17 août, notre "mission" auprès de nos petits-enfants se termine. On a un mois devant nous pour découvrir le chemin de Vézelay. Nous allons le prendre dès ce soir à la Coquille, la bien nommée, un village de Dordogne.
Et direction Périgueux via Thiviers et Sorges !
A Dieu vat...


18 août 2015

On y est...




On y est, sur le chemin de Vézelay ! On est venu le rechercher loin de nos bases. Et on l'a trouvé dans un pays bien nommé, la Coquille.
Hier soir, nous étions dans un abri pour pèlerins dans ce village. On y a été reçu comme des rois. Pour dire, dans un local très bien équipé, avec micro-ondes, plaques de cuisson, frigidaire, essoreuse à linge, tout quoi. Y'avait même des lits ! Non, sans blague, y'avait des lits équipés de housse jetable pour le matelas et l'oreiller. On était très loin des puces de lit promises dans les abris pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques.
Non seulement ! Un bénévole, Jean-Noël, était là dès 16 heures, et il est resté pour nous chouchouter jusqu'au lendemain, à l'heure de notre départ, après le petit-déjeuner préparé par ses soins. Et il va rester quinze jours pour veiller au passage des itinérants.
Faut y croire, hein !
Quant à nous, aujourd'hui une petite étape. Seulement 18 km, de la Coquille à Thiviers. Il faut remettre la machine en route; je veux dire les articulations et les muscles des jambes.
Thiviers est perché là-haut, et le camping est... en bas, évidemment. Demain, pour les courses, il nous faudra remonter en ville avant de repartir. Mais bon, faire ça ou peigner la girafe...
En avant ! Avanti ! Let's go! Vamos ! Ultreia, qu'ils disent !


19 août 2015

Sorges




Ce soir, nous sommes à Sorges, dans la maison du pèlerin. Ce bâtiment a été mis à disposition par la commune entre mairie et église. Il est comme neuf, et c'est un plaisir de partager une soirée avec le marcheur présent et notre hôte de l'association.
Franck est Hollandais. Il arrive de Eindhoven, soit 1200 km dans les jambes. Et aujourd'hui, il nous a doublés en quatrième vitesse. Il a fait 37 km.
Bah, bah, bah... On ne marche pas dans le même monde !
Élisabeth est bénévole et hospitalière pendant quinze jours de ses vacances. Elle reçoit chaque soir ceux qui passent.
Et, ce soir, y'en avait que pour nous !
Bon, demain, nouvelle étape vers Périgueux. Il va faire chaud. Nous allons essayer de partir plus tôt que ce matin.
Et pi v'la !


20 août 2015

Et nous, et nous !




Nous cheminons ... Il est vrai que nous n'avons que cela à faire.
Aujourd'hui, le terrain était très ombragé, et c'était tant mieux. Le soleil était ardent sur la Dordogne. Nous avons profité des sous-bois de la forêt de Lanmary. 1100 hectares...
Mais, on n'en a pas fait le tour. Rassurez-vous !
Ça n'était pas vraiment plat, mais on va de mieux en mieux, au niveau des jambes au moins. Le moral est au beau fixe, même si la route peut paraître encore bien longue. Notre compère d'hier soir, Franck, a passé le cap de la moitié de son parcours, soit 1200 km encore à effectuer. Une paille.
Ah, ben oui, si on réfléchit bien, nous aussi il nous reste 1200 km. Bah !
21h30 sonne au clocher de Saint-Front. Il est peut-être temps d'aller se coucher. Nous n'avons pas visité la cathédrale de Périgueux. Le soleil venait de nous taper sur la carafe depuis le haut de la ville. On descendait, d'accord, mais sous un soleil de plomb ! Allez, 22 km, ça suffit pour aujourd'hui !
Ce soir, nous sommes six dans le refuge. Trois hollandais, un monsieur qui ne parle tellement pas qu'on croirait qu'il fait la tête, et nous deux.
Et nous, on a une chambre à nous. On va pouvoir... ronfler, sans se poser de question.
Et pi v'là !


21 août 2015

Saint-Astier



Chaud, chaud... Une glace au caramel salé , et pas l'temps de vous causer ce soir.


22 août 2015

Et bé, qué chaleur !




Hier et aujourd'hui,  nous avons eu, sans doute comme vous, un coup "du" soleil... Nous sommes à Mussidan, ce soir, mais pour y arriver, il a fallu monter et descendre de nombreuses fois. On dirait que les organisateurs de cette randonnée ont tout fait pour nous décourager.
Je blague.
On a sauté d'ombre et ombre, même que quand l'ombre vient à manquer, on suivait celle des fils électriques...
Marcher quand il fait très chaud, ce n'est pas facile, mais bon, travailler quand il fait chaud, non plus. Hein, Jacky !
Hier soir, nous étions à Saint-Astier sur les bords de l'Isle. Un très beau village. Et animé, en plus. Nous avons campé pour la première fois depuis notre départ. Au son du barrage sur la.rivière.
Ce soir, nous avons retrouvé Franck et Horst. Vous savez, le monsieur qui ne paraissait pas très avenant le premier soir. En fait, je crois qu'il était simplement très fatigué. Il  commencait seulement à marcher. Il était parti de Périgueux et venait de Hambourg.
Demain, Franck va faire 33 kilomètres. Je crois qu'on va le perdre de vue...
Je ne vous raconte pas la mémé qui ne comprenait pourquoi absolument passer par cette route qui "monte", alors que celle qui passe par son village de naissance est beaucoup plus plate... M'enfin ! Et on l'entendait encore, 200 mètres plus loin, prendre à témoin d'autres personnes. "Mais où ils vont ?, mais, où vont-ils ?" Avec l'accent, bien sûr !
Et bien voilà...


23 août 2015

Pays de... ? Pays de Ber... ?




Pays du Bergerac ! Ce soir, nous sommes arrivés dans le pays de Cyrano. Déjà des pins qui nous font penser que, bientôt, nous serons en Landes, mais aussi et surtout la vallée de la Dordogne, et, sur les coteaux, les premiers raisins de Montravel.
En tous cas, le soleil est revenu. La nuit dernière, dans le gîte, l'éclairage de la salle à manger étant défunt, nous avons demandé la lumière du ciel. Et bé, on a été servi ! À minuit, pendant un quart d'heure, un grand coup de vent, et après, des flashs et du tonnerre. On s'en moquait un peu, on n'était pas sous la tente.
Comme le dit le guide, nous avons eu un parcours un peu plus "doux" aujourd'hui, randonnée qui nous a emmenés à Montfaucon. Un camping énoooorme avec piscine, et tout ! Je crois que même que l'on ne va pas faire long feu ce soir. La température est agréable, la tente est montée, la pizza commandée. On va attendre tranquillement la nuit.
Demain, Sainte Foy la Grande, et place à la Gironde !
Voilà, voilà !
Vous allez bien, vous ?


24 août 2015

La Dordogne, la rivière...




La voilà sur notre route, la Dordogne ! Elle était d'une douceur, d'un calme qu'on a plein à croire qu'elle puisse se fâcher en débordant de son lit. Pourtant, sur quelques maisons de Le Fleix, à notre descente des collines du Périgord, on a pu constater que la rivière pouvait se faire respecter en montant très haut le long des murs des maisons. Ça fait peur !
Le paysage a changé. Le département aussi. Nous sommes en Gironde, maintenant. Ça se voit comme une vigne au milieu de ... Y'en a partout ! C'est à se demander ce qu'on fait de tout ce vin. Certains agriculteurs sont passés à plus sages. On a traversé des terrains plantés d'arbres fruitiers, des pruniers. Des kilos de prunes qu'on n'a même pas osé toucher. Allez savoir pourquoi ! La crainte, peut-être, de lécher aussi quelques restes de produits. Comment c'est possible de récolter autant de fruits ?
Ce soir, Mme Petit-Horocks nous a posé un lapin. Au bout de la route de son village, on a rappelé pour savoir si elle nous attendait... Et ben, non ! Elle attendait plein de monde pour l'anniversaire de sa fille. Mais nous, non. On n'était pas invité.
Allés, je suis méchant. Elle a su nous trouver une famille d'accueil de remplacement. Un couple, à Les Lèves et Thoumeyragues (C'est un hameau ! Oui, oui...), lui est Hollandais, elle Irlandaise. Ce soir, on va manger des nouilles !
Les Lèves et Thoumeyragues, Saint-André et Appelles... Dans le coin, ils ont réussi à s'entendre pour recomposer des villages. Chez nous,vous verriez "Menomblet-et-Saint-Pierre-du-Chemin" ?
Pas sûr que ce soit possible !
À part ça, on nous appelle pour le dîner.


25 août 2015

Château




Château d'eau ? Bizarres, ces Girondins. Il faut dire qu'ils sont conditionnés. Des vignes, partout. L'eau, ils s'en servent pour la lessive, la vaisselle ou la cuisine ( Et encore,  la cuisine !), mais le vin,  c'est leur gagne-pain, si on peut dire.
C'est pourquoi, même sur les châteaux d'eau, on y trouve des oeuvres à la gloire de Bacchus.
Hier, il nous est arrivé un truc bizarre qui met un peu mal à l'aise.
Appelles, on en a parlé déjà hier... Ce village est composé essentiellement d'une maison ou deux, et d'une toute petite église entourée par un très vieux  cimetière.
On s'est arrêté, on est entré dans l'église. Là,  il y avait un peu de vie, semble-t-il. Ça sentait la bougie !
Mais en contournant le bâtiment, une énorme stèle en granit rose, comme cachée à la vie des chrétiens du coin et des pèlerins de passage... Sur la pierre, ces mots gravés: À la mémoire de Philippe Henriot ainsi que deux dates, naissance et mort, en 1944. Bon, on s'est dit, c'est une coïncidence ! Vous savez, le Philippe Henriot, collaborationniste, pétainiste et antisémite,  c'est celui qui est enterré là ! Vérification faite sur notre mère internet...
Je vous dis. Un village de trois maisons,  une église à l'allure de chapelle, un tout petit cimetière, et lui, un tout-puissant, dans un coin caché...
Tout ça, c'est surprenant, quand on s'arrête par hasard en haut de la colline d'Appelles.
Et dérangeant ! Mais, bon, il faut une terre pour tout le monde.
Le diab' est dépav', mon bon monsieur !
Avec tout ça, je ne vous ai pas parlé de nos hôtes d'hier soir. Ce sera pour une autre fois. Nous étions chez Kees et Niamh... Si vous trouvez la prononciation, vous serez récompensés.
On cherche un cadeau...


26 août 2015

A cheval sur la Garonne




C'est une image bien sûr ! Nous avons passé la Garonne aujourd'hui à la Réole. Il faisait un temps à ne pas mettre des marcheurs dehors. Chaud, très chaud, surtout sur la route, entre les rangées de maïs de la vallée.
On avait prévu aller plus loin sur le chemin. On a eu les kilomètres plus gros que les jambes. Nous voilà arrêtés à Bassanne, au moulin de Piis. Si, si, il existe ! Et on a le bâtiment pour nous deux... pour la nuit !
Il y a dix ans, il était très mal en point. Et alors, puisqu'il n'avait que sept siècles, la municipalité et des bénévoles l'ont sorti des ronces et autres lierres.
Et il est utilisé maintenant pour des animations et, accessoirement,  chaque soir ou presque, pour accueillir les marcheurs de la route de Vézelay.
Et on y est bien dans ses murs de 1 mètre d'épaisseur...



27 août 2015

Pas vraiment pèlerin, tout ça !




Mais bon, 25 km, ça s'arrose !
Jolies montées et descentes aujourd'hui. Nous qui pensions voir venir le pays landais, et une certaine platitude ! Et l'eau qui venait à manquer !
Un éleveur de bétail Bazadais nous en a fournie en quantité. Sympa le gars, et pas peu fier de nous montrer ses bêtes. Des vaches bazadaises, donc. 3000 têtes dans le monde entier et la meilleure viande du... monde. Allez donc !
On approche du sud, et des galéjades.
Ce soir, Bazas. La cathédrale nous a fermé ses portes devant le nez. Le jardin de l'évêché était encore ouvert, jusqu'à 20 h. Mais v'là t'y pas que la préposée à la clef devait avoir un sanglier sur le feu ou un menhir à livrer. Il était 19h30 et "il va peut-être pleuvoir, alors, je ferme..."
Cherchez l'explication !
Nous, on ne trouve pas. Alors, au lit !


28 août 2015

Le syndrome du "Tas-de-bois"




Dans la forêt des Landes, poussent sur le bord des chemins d'immenses tas de bois, de pins évidemment.
Quand tu marches, sous une température très confortable de 34 degrés, que la soif te guette, que les kilomètres s'accumoncellent, comme disait quelqu'un,  que tes yeux sous tes lunettes embuées par la sueur te font croire des trucs, le dit tas-de-bois ne se rapproche jamais. Il est toujours là-bas, là où tu pensais faire une pause, manger le quignon du pauvre pèlerin ou boire un peu d'eau d'un reste de fond de bouteille chaude, là où tu croyais te reposer la couenne. Il est toujours au loin... le tas de bois.
Et tu penses à demain. Et ce sera la même chose. Des chemins aussi rectilignes puisqu'on suit une ancienne voie ferrée. Mais, ne croyez pas que les trains d'antan ne montaient pas. Ils montaient doucement, mais longtemps.
Et ils descendaient, aussi.
Allez, demain, debout à six heures. Quel métier !


29 août 2015

Plat, droit... et chaud




Comme vous pouvez le constater sur la photo,  c'était  le paysage de toute la journée. Deux grimpettes seulement, pour passer au-dessus de l'autoroute à deux reprises. Y'en a des qui rentraient de vacances ! Ben oui,  lundi c'est la reprise. Arrrgh, arrrgh...
On a démarré tôt ce matin. Il valait mieux. A 13h,  il nous restait 5 km pour arriver à Retjons (Prononcer "Rettejonsse" !). Une borne, dans le bourg nous indique Saint Jacques à 1000 km. Tu parles !
Ce soir, nous logeons dans le refuge-bar-poste-tabac-resto du pays. 250 habitants, quand même encore une école, mais peu de vie en cette fin du mois d'août. La ruralité fout le camp, mon bon monsieur!
Le pain est à dix kilomètres, à Roquefort...
Les jambes sont lourdes. Mais demain, ça ira mieux, bien mieux... Ils annoncent 37 degrés sur les Landes.
Faudra pas craquer une allumette en forêt !


30 août 2015

Ce soir, on pourrait...





On pourrait parler des saletés de moucherons qui nous ont pourri la vie à l'ombre des grands pins...
Mais non !
On pourrait parler de ce propriétaire anonyme qui a fait mettre une fontaine (qui délivre de l'eau fraîche, svp...) ornée d'une grande coquille en ciment à l'entrée de son terrain, à côté de son portail...
Mais non !
On pourrait parler du refuge de Bougues où nous dormons ce soir, un refuge cinq étoiles, avec la climatisation...
Mais non !
Je préfère dire que certaines petites églises valent autant que les cathédrales, surtout quand celles-ci ferment de bonne heure.
Tenez, celle de Bostens, par exemple. Un chef-d'oeuvre roman, d'une simplicité à l'intérieur à rendre saint un mécréant. Un éclairage naturel permet de se concentrer sur le principal de la visite. Une acoustique à faire croire qu'une pièce de vingt sous qui tombe est un Louis d'or. Dommage ! Il reste ce que les siècles de curés ont rajouter pour faire "beau": Des statues en plâtre, des lustres en fausse verrerie, des stations du chemin de croix en peinture défraîchie.
On en ressort de cette église en se disant qu'on fermer les yeux devant la cathédrale de Bazas, ou en oubliant celle de Mont de Marsan. Il y en aura bien d'autres, plus simples, dont les portes seront ouvertes, et, si elles étaient fermées, on peut toujours aller chercher la clé dans la maison d'en face !
Et, en plus, y'aura peut-être un petit café ou un rafraîchissant !



31 août 2015

Alerte "Orange"




Alerte orange sur les Landes.
M'en fiche. Le premier orage de la journée, c'était pendant le pique-nique de ce midi, et nous étions bien à l'abri sous le porche du "ClubHouse" (!!!) du club de tennnnnis de Benquet. Le court central (!!!) était devant nous. Si, si, c'était marqué dessus ! On a cherché les courts périphériques... Que tchi ! Y'en avait qu'un, et c'était le court "central" !
Tout ça pour dire qu'il pleuvait dru, et pétaradait dur...
Ce soir, arrivée à Saint Sever. Nous n'étions pas rentrés depuis deux minutes et demi dans le couvent des Jacobins , que crac, boum, hue... un orage qui a fait sa demi-heure d'eau et de sons.
Sur la photo, Les petits points plus blancs sur la route qui passe devant not' domicile, ce sont les éclats de pluie... Bon, d'accord,  ce n'est pas évident, mais faites nous confiance.
Demain, il pleut. Paraît-il !



1 septembre 2015

Le cri des enfants




Les cris des enfants ont changé de lieu. Hier, toute la journée, ils résonnaient avant le "plouf" dans la piscine ou sur le trampoline, ou sous le portique à balançoires.
Aujourd'hui, c'est très concentré en un même lieu ! Et c'est bruyant ! L'école a repris. Enfin, diront les parents... Quelle paix à la maison !
Sur la route,  on a pris deux saucées, celles qu'on avait évitées hier. Tout se paie ! On a bien vu ce que l'orage d'hier soir a provoqué. Il y a des traces partout sur la route, dans les fossés, les cours d'eau. Des cailloux roulés ici ou là, des branches d'arbres cassées, ou tronçonnées, de la terre, là où elle ne devrait pas être... Enfin, bref, on était bien, à l'abri des murs de 1280. Cette année là et d'autres après sans doute...
Saint Sever, y'a les poulets, et l'histoire, la grande !
Ce soir, camping ! Une drôle d'histoire, celle-ci aussi...


2 septembre 2015

Pays de Chalosse




Pays de Chalosse... pays de creux et de bosses, dit Jacqueline. C'est vrai que depuis deux jours, et sans doute pour les prochains,  il y a eu du plus et du moins en altitude. Les montées ne sont pas longues, mais rudes. Les descentes aussi d'ailleurs. Aïe, les g'noilles !
Nous avons découvert du haut d'un de ces reliefs qu'on approchait tranquillement de la montagne, la vraie. Au loin, très loin encore, les Pyrénées. Vous voyez sur la photo ? Non ? Ça c'est du mauvais esprit !
Ce soir, nous sommes dans un refuge, un de plus. Mais celui-ci est du 14ème siècle. Il se nomme "L'hôtel de la Lune". On se prendrait à y rêver.

Hier soir, alors que nous cherchions à planter notre tente à Labastide-Chalosse, un monsieur qui finissait de téléphoner, et finissait sa journée d'entrepreneur de maçonnerie en même temps,  d'ailleurs... Ce monsieur donc, à qui nous demandions si la commune n'aurait pas, par hasard, un bout de terrain à prêter pour la nuit, nous indiqua que, plutôt, il pouvait, si on descendait la côte suivante, nous accueillir sur un pré à lui. Et puis, en plus, y'avait une table pour "casser la croûte"...
Quand on l'a rejoint, il avait ouvert son mobihome.
On a passé une très bonne nuit à Countrine, à proximité de Luy de France, la rivière qui, dans le coin, faisait office de frontière entre les anglais et nous. Y'a très longtemps !
Ce monsieur, on ne sait toujours pas comment il s'appelle !



3 septembre 2015

Pays de Béarn




Pays de Béarn, rien nous épargne ! C'est une maxime inventée sur le chemin d'aujourd'hui...
Je ne sais pas ce que les habitants de ce pays ont fait au Bon Dieu, mais il ne les a pas récompensés vraiment. Il a plié le paysage si fort que tu descends de cent mètres pour remonter de 105, de suite. Et c'est ardent ! Et comme de bien entendu, tous les ruisseaux sont de travers à notre route. L'altitude n'est pas très élevée. On navigue entre 200 et 220 mètres au plus haut, pour l'instant. Vous voyez le Puy Crapaud, 285 mètres ! La côte de Puy Lose, à côté, c'est de la gnognotte. Et en plus, la nuit dernière ça été un déluge...

Et il se plaignent. Mais de quoi, grand Dieu ?

La barrière des Pyrénées se fait de plus en plus importante. Mais on attend un peu plus de lumière dessus pour y voir plus clair. Les cloches commencent à tinter au cou des vaches. C'est le plus beau son qu'on ait eu à entendre aujourd'hui.

Une paix...


4 septembre 2015

La blonde d'Aquitaine




À Sauveterre de Béarn, la vedette, c'est la blonde d'Aquitaine ! C'est un "bestiau" qu'on rencontre un peu partout dans les champs. Il suffit de la siffler pour qu'elle tinte !
En fait, et par conséquent, si on croise des troupeaux de cette race en Béarn, il n'est pas dit qu'un jour on ne se trouve pas nez à nez avec ces bêtes à Saint Marsault, à 5 km de Menomblet.
Je m'explique. Si on pense que, ce soir, à Saint Palais, nous sommes dans la même région que les Deux Sèvres, il est fort à parier qu'un jour les vaches émigreront du sud au nord ou du nord au sud.
C'est bête, hein !
Pour être plus sérieux,  nous voilà au carrefour de plusieurs chemins vers Compostelle. Notre route croise ce soir celle dite de Tours, et demain, un peu plus bas, celle du Puy en Velay. Nous sommes hébergés dans un refuge de quarante places, et cette nuit, nous serons huit à nous y reposer. La nuit dernière, nous dormions dans une charmante chambre sous les toits, avec vue directe sur les étoiles. La nuit précédente, voyez-vous, c'était l'hôtel de la Lune.
Décidément, on nous gâte !
Ce jour, petite étape... On est entré de plain-pied dans le pays basque ; alors, savourons ! Les maisons aux ouvertures rouges, avec la façade en pignon, ça on connaît. Mais les pancartes en double langue, ça accroche le regard. Et ça fait travailler la diction !
Et le béret basque n'est pas une vieille légende. Il se porte encore !
C'est à ça qu'on peut les reconnaître les basques !
Ainsi qu'à leur caractère bien trempé.
Alors, on attendra un peu. On se contentera de leur gentillesse...


5 septembre 2015

Point de rencontres




Hier soir, dans l'ancien monastère franciscain qui sert de refuge aux pèlerins de Compostelle, ainsi qu'aux hôtes de passage, les gens présents arrivaient de provenances différentes. L'un, Espagnol, s'en allait à  Lourdes à vélo, les autres marchaient depuis Dax. Un breton, qui voulait un peu en démontrer venait de faire 34 kilomètres, et repartait de bonne heure ce matin, parce que... pas le temps ! Un autre couple revenait de Saint Jean pied de port en bus et tentait de rejoindre leur voiture à Dax pour rentrer chez eux en Maine et Loire. Est ce que c'est l'air du pays qui nous a rapprochés dans la conversation ? Tant et si bien que nous leur avons laissé notre tente et sacs de couchages qui nous encombraient un peu. Ils sont répartis en stop ce matin... Pas de nouvelles de ces bonnes personnes pour l'instant !
Quant aux autres gens, ils n'ont envie de parler à personne. Alors !
Le couple hospitalier était belge, Claude et Hélène. Avec eux, on ne s'est pas ennuyé. Ils ont toujours eu des historiettes à nous raconter...

Point de rencontre. Le point de rencontre des trois chemins français les plus importants se trouve à proximité de Ostabat. Et c'est à la stèle dite de Gibraltar qu'on marque ce point important. Après, c'est LE chemin, celui qui mène à travers les Pyrénées en Espagne. Ce fut pour nous un moment assez spécial. C'est tout de même une étape importante pour tous sur cette longue route qui nous mènera vers le Finisterre, à la pointe de l'Espagne.

Quant à notre convoi, il commence à donner des signes de fatigue. Les deux pneus du chariot vont bien. Merci ! Même s'il a fallu extraire une pointe de trois centimètres de l'un d'eux aujourd'hui. Ce sont les jambes qui souffrent un peu. Alors, on pommade, on chouchoute... Aujourd'hui on a pris une voie "sanitaire", une variante plus douce au niveau de la pente...

Demain sera un autre jour. On compte bien vous causer du pays de Saint Jean ce dimanche qui vient.


6 septembre 2015

On a gagné, on a gagné...




Enfin bon, on a gagné... On est arrivé à bon port. Saint Jean Pied de "Bon Port". La journée fut sympa, avec des hauts et bas. Je veux parler des montées et des descentes.
Mais,  beau soleil !
En ville, on se croirait à Lourdes ou au Mont Saint Michel. Les magasins sont tous à la sauce du pèlerin. C'est un peu gênant ! Mais bon, demain, on sera parti en montagne. Alors...
Bon, bonne nuit à vous.
Ah, par contre, faudra pas attendre des nouvelles tous les jours. Il n'y a pas du wifi partout.
Promis, on ne vous oublie pas.


7 septembre 2015

Journée d'émotions




Ce matin, après une bonne nuit au refuge "En route vers l'étoile", nous avons quitté avec un petit pincement au coeur les gens de sept nationalités différentes qui se lançaient dès 6h30 du matin à l'assaut des 27 km qui nous séparaient de Roncevaux, en Espagne. Qui peut pousser notre voisine de table d'hier soir,une Québécoise, pour faire un aller retour au dessus de l'océan pour parcourir les 800 km de chemin qui la mèneront à Saint Jacques ? Ou alors ces jeunes américains, cette italienne de Milan, Sylvia, qui a pris un congé sabbatique pour tenter de se ressourcer, cet anglais qui travaille au Nigeria.
Et ces Coréens en voyage organisé pour faire seulement l'étape de Saint-Jean à Roncevaux...
Et notre hôte qui a laissé tomber un bon boulot bien payé pour un travail plus profitable psychologiquement auprès des pèlerins...
Pour notre part, nous avons un peu honte. Les refuges le long de la montée vers le col de Lepoeder, refuges contactés il y a huit jours, nous ont répondu qu'il n'y avait pas de place jusqu'à la fin du mois de septembre. On ne se sentait pas capable de faire les 27 km, qui plus est en montagne. On a donc décidé, Jacqueline et moi, de mordre sur une partie de l'étape, et de nous faire conduire au km 7... Ben voilà, quoi, c'est un moindre mal ! Surtout que les chevilles commençaient à titiller !
On l'a fait quand même !
Ce soir, nous sommes parmi les 350 personnes qui sont passées sur le camino frances en Espagne. Hier, ils étaient 550 !
Mais où vont ces gens ? Quelles sont leurs motivations ? En arrivant dans cette immense collégiale remise à neuf pour recevoir les pèlerins de plus en plus nombreux ( Il y a même des éléments mobiles à côté pour loger les retardataires... ), on nous a demandé nos motivations sur un papier: c'est pour les statistiques, pas pour le ciel !
Et ben, qu'auriez-vous répondu ? Religieux, spirituel, culturel, sportif, autre ? Hein ?


8 septembre 2015

Tout est fait pour le pèlerin




Il faut dire que le pèlerin fait l'économie de la Navarre et des autres provinces, sans doute. Au moins que le parcours, dans le moindre village... Les auberges pullulent, les alimentations aussi, les chambres à louer de même.
Alors, le pèlerin,  on le soigne. Le parcours est fléché très correctement,  les sentiers peuvent être cimentés. N'empêche, comme vous pouvez le voir sur la photo,  ils ne sont pas aplanis pour autant. On pensait en avoir fini avec la montagne. Non point ! On a terminé l'étape par une descente assez sportive sur un sol bizarrement décoré par la nature par des stresse roches qui évidemment forment comme des marches. Alors, suivez-moi avec le chariot de randonnée qui saute à chaque mètre dans le dos...
Et en plus, et ma foi, il ne faut pas s'en plaindre, il faisait un soleil radieux.
Ce soir, nous allons dormir dans un dortoir de 22 personnes, sur des lits superposés à l'auberge municipale de Zubiri. Pourvu que personne ne ronfle !
Bon, en attendant, quelques tapas, ça vous dit ?


9 septembre 2015

La journée des ponts




Le parcours de notre 24 ème étape nous a permis de passer et repasser sur des ponts. Nous avons suivi toute la journée le cours d'une rivière qui descend des Pyrénées en direction de Pampelune où nous couchons ce soir. Des ponts de toutes les époques...
Nous sommes passés enfin sur le Pont de la Magdalena au pied des remparts de la ville, avant de rentrer par la Porte des Français.
Cette nuit ne sera pas habituelle. Le refuge se trouve dans une ancienne église, Jesus y Maria. C'est un peu spécial. Ça sent les pieds, la cuisine, la lessive...
Nous sommes au deuxième étage, toujours sur des lits superposés. La coursive est en verre dépoli. C'est beau mais pas très sécurisant à marcher dessus.
On voit de tout sur ce chemin. Ce n'est pas vraiment ce à quoi on s'attendait !
Demain, un autre pont, celui de Puente la Reina. Un autre carrefour des chemins de Saint Jacques...


10 septembre 2015

Le chemin est plein d'embûches




Certains marcheurs, et on en a croisé plusieurs, ont eu maille à partir avec le chemin. Avant-hier, à 500 mètres du but, un Espagnol des Canaries à mis un terme à son parcours en se faisant une entorse. Il attendait les secours pour s'en aller vers l'hôpital. Aujourd'hui, à table, à côté de nous, une jeune fille de Taïwan se demandait ce que serait son étape de demain. Elle a un genou gros comme ça.
Et y'en a qui sont morts ! On a croisé quatre stèles sur les bords de la route dédiées à quatre pèlerins décédés subitement. Bouh, ça fait froid dans le dos !

Tout ça pour dire que la descente de l'Alto del Pérdon, cet après-midi, est juste un exemple de ce qu'on peut trouver. Des cailloux, des cailloux, des cailloux... Et ils sont tous ronds et prêts à se dérober sous les pieds. Et dire qu'il en a pour marcher en sandales ou en tennis ! Tss, tss...
Alors, pour conjurer le sort, les pèlerins précédents enlèvent qui une pierre, qui un galet pour les jeter en tas sur les bornes.

Vous voyez que chacun trouve une activité pour rompre la monotonie des kilomètres.

Ce soir, nous sommes à Puente la Reina. Nous avons seulement traversé la ville. La première "albergue" n'avait plus de place pour nous. Il nous a fallu faire un kilomètre de plus pour en trouver une autre, plus chère, évidemment. Et 1 km en plus, à la fin d'une journée de marche, ça compte !

Puente la Reina est un deuxième carrefour des chemins sur notre route. Elle est très importante en Espagne. Elle se trouve sur le Camino Frances...
Faut dire que les français, on les cherche pour en trouver. Ici, c'est la tour de Babel !


11 septembre 2015

Par monts et par vaux 




Par monts et par vaux, nous taillons notre route. Nous sommes ce soir à Estella. C'est une ville d'histoire, de culture, de religion, et de passages. Elle vit encore au bons soins du Camino.
La route qui nous y a emmenés est très souvent en béton. On n'arrive pas à comprendre pourquoi, en Espagne, on utilise beaucoup ce matériau. Dans les villages, en particulier, trottoirs, bordures et route sont fabriqués en ciment. Les rues sont souvent décorées avec des pavés... Et tout est propre !
On a vu au long du chemin la nature changer. Mais là, ce sont figuiers, amandiers et oliviers. Et ça sent bon l'anis. Les bords de chemin sont couverts de fenouil sauvage, et, dès qu'on l'effleure, comme la menthe, ça dégage un très bon parfum.
Bon voilà, il est déjà l'heure d'aller dormir. Extinction des feux à 22 heures. Il est 21h20, et nos hôtes commencent à manger.
C'est l'heure espagnole dans l'auberge du même nom !


12 septembre 2015

It's a good idea !




Oui, bien sûr que c'est une bonne idée, ce chariot. Si vous saviez le nombre de personnes qui nous a dit: "Ooh, it's a good idea !" pour cet engin... C'est un plaisir d'être abordé par ce biais et ça permet de causer avec nos piètres mots d'anglais pu d'espagnol aux gens du chemin.
En tous cas, ils ne se doutent pas qu'il est souvent très compliqué de passer par où on passe facilement seul, même avec in gros sac à dos. Mais bon, voilà, c'est notre choix de départ de ne pas trop porter sur les épaules, et c'est tant mieux.
Pour nous, ça roule ! (Roullon... ça roule... Vous voyez ? Jeu de mots... Ksss..).



13 septembre 2015

Buen camino !


C'est le souhait de chacun à l'autre sur le chemin. On ne sait toujours pas si c'est réservé aux randonneurs ou si on se dit cette phrase si on prend la route en voiture.
Buen camino !
Par habitude, maintenant,  on se dit cette phrase.
En fait, tout le monde y a droit, qu'il soit promeneur du dimanche ou simple passant.
Nous sommes nombreux sur la route. On commence à se reconnaître de jour en jour, et c'est bien. Les français savent maintenant qui est français. On se double, on se re-salue, on s'arrête pour pique-niquer quand l'autre l'a déjà fait. C'est rigolo !
Et puis, il y a ces bornes décorées par les chaussures usées. Il est temps pour l'ancien propriétaire e se poser la question du retour.
Ce soir, à Viana, c'est la fête. Vous entendez le raffut ? Ce sera jusqu'à 4 heures du matin. Chez nous, y'a longtemps qu'on est au lit, un dimanche soir.
A demain !



14 septembre 2015

Après la Navarre, la Rioja




Ce matin, en partant de Viana, la première personne qui nous a indiqué le chemin était un gars habillé en rouge et blanc, un peu sale, pas rasé de frais, mais toujours dans les couleurs de la Navarre.
Il rentrait chez lui après la fête. A Viana, comme partout en Espagne, les fêtes durent trois ou quatre jours de suite. Donc, pas d'école ce matin, pas de travail sans doute.
Ça tombe bien, la route était facile à trouver.
Nous voilà ce soir en Rioja. Un pays de vignes. Nous couchons ce soir à Navarrete. Nous croisons chaque jours quelques pèlerins reconnaissables. Il y a le petit vieux qui marche toujours à la même allure, difficilement,  mais qui fait ses 20 km. Il y a "Pyjama", un homme qui se promène, s'arrête ici ou là, écrit quelques mots sur son carnet, effleure les feuilles des arbres, et repart. Marie, danoise, bouffée par les punaises de lit entre Bayonne et Pampelune. Les américains, polonais, coréens... et deux françaises de La Rochelle qui se demandent depuis deux jours comment elles vont rentrer en fin de semaine.
Beaucoup de monde, beaucoup de différences, mais un seul but, faire le chemin.
Voilà, voilà...


15 septembre 2015

Terre de Rioja




La terre est rouge en Rioja. Une terre qui coule en vagues de sang sur les routes et chemins après les orages. Une terre à vignes à perte de vue. Des chais partout entre Logroño, la capitale, Najera où nous sommes passés tout à l'heure,  et Azofra, le petit village où nous avons décidé de passer la nuit. L'auberge était pleine, déjà. On nous a mis dans l'annexe avec un jeune couple espagnol qui était déjà avec nous ce matin. Nous étions tous quatre les derniers à sortir de l'albergue à 8h10... Et c'est curieux, sans s'être rencontrés dans la journée, nous arrivons en même temps à l'étape choisie.
On a marché aujourd'hui un moment avec Sylvia la Milanaise et Marc le Bruxellois. On n'a pas vu le temps passer. Nous étions, eux et nous, le même soir à Saint Jean Pied de Port,  et c'est un plaisir de se retrouver pour causer en "francohispanoangloitalianobelge".
C'est quelquefois un peu compliqué, vous allez dire, mais ça fait travailler l'esprit !
Demain sera notre dernière étape... Bouh ! C'est un petit déchirement car on se sent bien physiquement.
Mais on nous attend...



16 septembre 2015

La poule et le coq



Rien à voir avec vos serviteurs ! Il n'y a de signification qu'à Santo Domingo de la Calzada, où nous sommes arrivés ce soir. C'est le terme de notre voyage, pèlerinage, marche, randonnée... de cette année 2015.
Si vous saviez combien de miracles a réalisés ce Dominique que vous en seriez ébahis. Et celui de la poule et le coq en est un de plus. Mais on racontera ça plus tard. Sachez que ces deux volatiles ont élu domicile, vivants, dans la cathédrale de cette ville. Il y a un roulement. Ce ne sont pas toujours les mêmes !... Un élevage existe pas très loin de la cathédrale pour que les gallinacés puissent se reposer.
On est un peu triste de laisser sur le chemin ceux que l'on a l'habitude de croiser. Nous venons de partager un dernier "menu del peregrino" avec Jocelyne et Henri. Marc et Silvia sont déjà loin...
À bientôt, pour faire le point !

Aucun commentaire:

Vidéo

Vidéo
2021 de Arles à Carcassonne

Vidéo

Vidéo
Au fil de l'eau

Vidéo

Vidéo
Santo Domingo de la Calzada